vendredi 27 février 2009

MONTRÉAL CRITIQUE * TÉLÉVISION AU QUÉBEC: Généraliste, spécialiste, faillitiste...


Radio-Canada s'apprête à couper massivement dans les productions locales et éventuellement acheter plus de productions américaines. Ok, nous sommes en récession, en crise, nous vivons un creux, mais moi, je suis en faillite. Je suis au Québec, à Montréal, je suis réalisateur, mais je ne réalise rien, rien.


-De plus en plus de chaînes spécialisées... on divise ainsi le financement disponible.


-Un fractionnement important du contenu... on finit par se spécialiser dans l'enculage de mouche, la masturbation intellectuelle et le vedettariat spontané et facile.


-De nouvelles plate-formes de diffusion sans contrôle... est-ce possible de gérer sainement internet???


-Des technologies qui évoluent à un rythme exponentiel... pouvez vous m'expliquer le HD en trois lignes? Et ne nous prenons pas les pieds dans la valse du 16:9. L'industrie se dope à la haute technologie et mise encore sur la manière archaïque d'accoucher de productions originales. Il faut revoir les possibilités, innover dans la manière de produire à moindre coût tout en gardant une qualité de contenu. Télé-Québec est (par nécessité) un pionnier dans ce domaine, ArtTV s'en tire aussi. Malheureusement, généralement, les producteurs se déplacent encore en Mercedez...  


Les hauts dirigeants de l'industrie de la télévision cherchent à maximiser tout, partout, sans moyens logique. Nous sommes à bord d'un méga pétrolier numérique sans pétrole. Une belle poule pas de tête, mais grasse, bien grasse.


Face à la vive popularité d'internet, de moins en moins de gens se retrouvent devant le petit écran. Je n'ai rien contre, mais comment répondre à ce changement? Il y a 10 ans, pendant mes études, j'ai rédigé un texte d'opinion ayant comme sujet "La télévision, un médium sans avenir". Étais-je visionnaire? Certainement pas, plutôt naïf et sans doute simplement contestataire. De toute façon tout ça se confirme par le simple fait que mon domaine d'étude était justement la production télévisuelle.  


Enfin, je crois tout de même qu'il y a de l'espoir, l'avenir nous le dira. Mais si je quittais définitivement le navire, aurais-je droit à une prime de départ? Y a que les cochons qui s'engraissent en bouffant leur propre merde. Je préfère garder les mains propres.


QUE DIRE DE PLUS? SANS DOUTE BEAUCOUP PLUS...

Aucun commentaire:

Publier un commentaire