mardi 3 mars 2009

MONTRÉAL HISTOIRE * Berthe & Vincent LE MANOIR INCONGRU - PART II


- PART II -

...UN PEU AVANT, DANS LE DERNIER BERTHE & VINCENT: Vincent a fumé une export-A verte, il a traité sa femme de grosse tabarnac et pis là ça cogne à la porte…

"BOUT D'VIARGE!" jura Vincent de son patois favori. Ses yeux nouvellement gentils s'illuminaient devant tant de beauté: c'était Mortimère, l'idolâtreur inassouvi de Alain Zouvi qui venait rencontrer le couple grotesque. Vincent et Mortimère, se retrouvant comme jamais auparavant puisque de toute façon ils ne s'étaient jamais rencontrés, vécurent dès cet instant une passion viscérale perturbante qui les mena quelques tic tac silencieux plus tard à une déferlante rafale de bécotage des mains de l'invitant invité nouvellement entré. Sans se poser de questions, ne sachant de toute façon lesquelles, voire même laquelle se poser, posant sans cesse ses douloureuses sèches lèvres, Vincent se vautrait hypnotiquement comblé dans cet acte manuel de servitude sentie.

Dans l'autre pièce, ayant évité l'assaut pervers de son porc avachit, visqueuse Berthe décolla sa flasque et débordante personne du bêtement posé parterre matelas jaunit, où elle mijotait depuis déjà trois jours. D'un pas à la fois lourd et chétif, le nez suintant de sébum mal irrigué, Berthe décocha un prononcé froncement de son abondant préféré sourcil gauche.

"Si que j'te reprends à bécoter d'autres mains velues que les miennes, j'va... j'va... LA CAVE, LA CAVE MON COCHON!!!"

Croulant sous la honte, Vincent retira ses lèvres maintenant mouillées des mains viriles du doux monsieur...

*Berthe & Vincent LE MANOIR INCONGRU - PART III... à suivre! 

dimanche 1 mars 2009

MONTRÉAL HISTOIRE * Berthe & Vincent LE MANOIR INCONGRU - PART I

- PART 1 -

C'était une rare nuit chaude et humide de septembre, marquée par le manque habituel de nouveauté, marquée par l'insalubre incrustation du mal de vivre confortable. Dans la cuisine, une brise douce et cajoleuse caressait légèrement le rideau de la fenêtre fracassée. Valsant sous la lumière vacillante d'un néon hésitant, un spectre tabagique laissait sous ses pas une fine irritation oculaire. Un cendrier jaune, collé sur la table, soutenait fébrilement une Export-A verte bien goudronnée en pleine combustion, un petit bout d'un pouce et quart duquel s'exhumait lentement l'âme meurtrière du vice. Un son ambiant digne du néant ne se faisait pas entendre... quand soudain...  

"ZOUiiiiiiiiiRTPLRRRATTARPRPRPRRRR, mmmmmrrrr!!" 

Les indigestions intestinales de la grosse Berthe gazouillèrent mollement, de concert avec le, de moins en moins inaudible, collant, négligé et oublié bouillon de bœuf qui mijotais sur la cuisinière à feu très très doux depuis maintenant trois jours.

"Ma grosse tabarnac, t'as encore mangé du choux!?!?"

Vincent terminait à peine d'époumoner sa gorge criarde qu'il avait déjà éteint son brasier et se dirigeait vers la pièce ténébreuse où se répandait sa grosse vache de femme. Ses yeux vitreux importunés pas ses habitudes enfumées semblaient vouloir dévorer le mince centimètre qui les séparait de Berthe. Teinté de mépris, éprit de tant de tension, le fallacieux mari au semble-t-il soyeux prépuce s'apprêtait à donner une méritée correction à sa vilaine. Albertine, la stoïque pie voisine, la seule à des kilomètres à la ronde d'ailleurs, ne manquait pas une strophe de cette stimulante scène de ménage du vieux couple débile qui s'adonnait régulièrement à ce genre de prestation haut en décibels. Épiant depuis son seuil, la squelettique quinquagénaire démunie ne pu rien faire pour stopper Vincent dans son élan de colère. Jusqu'au moment où, Vincent, qui mentionnons-le, arborait à ce moment même un facial plutôt prude, se tendit l'audition vers la porte de la cuisine... "TOC... TOC TOC" fit-elle.

Curiosé par le phénomène sonore inhabituel, Vincent ordonna à ses pieds de le mener là où même les plus importuns colporteurs ne s'auraient s'aventurer. Il pédestrit jusqu'à la porte, l'emprit de s'ouvrir et...

*Berthe & Vincent LE MANOIR INCONGRU - PART II... à suivre! Mardi 3 mars 2009